Collectivités territoriales,
Gestionnaires de patrimoine, aménageurs…
Prenez les bonnes décisions !

SCHEMA INTRO


Avec EnR’CHOIX la Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME vous accompagne dans votre stratégie énergétique en tenant compte des potentiels de votre territoire et des priorités définies dans le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). EnR’CHOIX vous guide vers la sobriété et l’efficacité énergétique, la mutualisation des besoins, la priorisation des énergies renouvelables et de récupération pour le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire de vos bâtiments.
Les clés d’une transition énergétique réussie...

Schéma guide vers la sobriété

En Ile-de-France, le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire des bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45% des consommations d’énergie finale. La production d’énergie renouvelable et de récupération représente environ 9% de la consommation francilienne. Des potentiels régionaux importants ont été identifiés par des études sur la forte densité énergétique favorable au développement des réseaux, la chaleur de récupération, la géothermie, le solaire thermique, la biomasse énergie et la méthanisation.

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réduire
les consommations énergétiques

la sobriété énergétique

Qu'est-ce que la sobriété énergétique ?

La sobriété énergétique désigne la suppression
ou la limitation des consommations d’énergie superflues
.
La notion de sobriété énergétique s’applique notamment
aux changements de comportements, d'organisation…

Encourager la sobriété énergétique
des usages dans les bâtiments

L’objectif : avant même les actions d’investissement souvent
lourdes sur les systèmes et le bâtiment, la simple amélioration
de l’usage et de l’exploitation des bâtiments
constitue
systématiquement un levier facile à mobiliser pour réduire
les consommations.

Les bonnes pratiques

  • Au niveau du comportement : donner un rôle moteur
    et systématique à l’individu, qui peut agir directement sur
    ses consommations, notamment par l'individualisation du comptage
    et des charges ou par la mise en place de systèmes de régulation
    (température de consigne, horaires de chauffe...). Cette recherche de
    meilleurs comportements d’usages doit permettre d’éviter un effet « rebond », c’est-à-dire une réduction,
    voire une annulation des économies d'énergie par des modifications du comportement.
  • Au niveau organisationnel : rationaliser l’utilisation des locaux, en particulier dans les bâtiments tertiaires.
  • Au niveau de la maintenance et de l'exploitation : optimiser l’entretien et l’exploitation des équipements (chaudières, ventilation…) et des réseaux (équilibrage, désembouage des réseaux…).

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de ressources
l'efficacité énergétique

Qu'est-ce que l'efficacité énergétique ?

L'efficacité énergétique désigne les technologies et pratiques
permettant de diminuer la consommation d’énergie tout
en maintenant un niveau de service équivalent.
La notion d’efficacité énergétique s’applique aux équipements
et à l’enveloppe des bâtiments.

Préserver le Gisement d’Economie d’Energie

Changer de mode de chauffage ne doit pas être envisagé
indépendamment du besoin de consommation
, et en
particulier, de la qualité de l’enveloppe du bâtiment. Se contenter
d’optimiser le système de chauffage pourrait conduire à des prises
de décision dont l’effet économique serait d’empêcher l’atteinte
d’une performance de type « facteur 4 » (division par 4 des
émissions de 1990 en 2050), car seules les économies les moins
rentables seraient laissées pour des travaux futurs.

D’autre part, la rénovation permet de s’adapter au changement
climatique
, en améliorant par exemple le confort d’été et d’hiver.

Les bonnes pratiques

L’objectif de la basse consommation, qui doit être obtenue après
travaux de rénovation, se situe à 104 kWh d’energie primaire /m²/an.
Or, en Ile-de-France, plus de 2,1 millions de logements (soit 45%)
se situent dans les classes des « énergivores » (E, F, G) avec
des consommations comprises entre 230 et 450 kWh d’energie
primaire/m²/an, voire plus. La rénovation thermique des bâtiments
existants
est donc incontournable. De même, l’utilisation de matériaux
biosourcés et géosourcés permet d’atteindre plus rapidement les
objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L’atteinte du « facteur 4 » en 2050 implique un rythme de réhabilitation de 180 000 logements par an à partir de 2020, tout en augmentant la performance pour tendre vers une généralisation du niveau BBC Rénovation, voire atteindre le stade de bâtiment passif. L’atteinte de ce niveau nécessite des travaux d’amélioration de l’enveloppe des bâtiments, des systèmes énergétiques et de la ventilation.

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Mutualiser les besoins

Le développement du chauffage urbain doit permettre une valorisation des énergies renouvelables et de récupération, en vue d'une optimisation globale des systèmes de production énergétiques. La stratégie développée dans le SRCAE mise sur la mise en commun des ressources et met l'accent sur :

RESEAU DE CHALEUR
  • La diminution globale des besoins de chauffage des bâtiments (réhabilitations thermiques dans l'ancien et construction de bâtiments à basse consommation pour le neuf), jouant ainsi sur l’efficacité énergétique après la sobriété
  • L'interconnexion des réseaux de chaleur permettant la mutualisation des installations
  • L'augmentation de la part des EnR&R dans le bouquet énergétique en substitution des énergies fossiles actuellement utilisées
  • La hausse du nombre de logements et bâtiments devant être alimentés par le chauffage urbain via un réseau de chaleur
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Qu'est-ce qu'un réseau de chaleur ?

PRINCIPE

Le réseau de chaleur constitue le seul moyen de mobiliser massivement des sources d'énergie renouvelable telles que :

  • La chaleur fatale issue de l'industrie ou des systèmes de cogénération et la chaleur de récupération sur unité d’incinération d’ordures ménagères (UIOM).
  • La récupération de chaleur sur rivières, eaux non potables et eaux usées pour une utilisation collective.
  • La géothermie profonde : distribution de la chaleur vers les utilisateurs via une pompe à chaleur si la ressource n’est pas exploitable en l’état.
  • La géothermie de surface : conçue à la base pour alimenter des bâtiments de manière individuelle, celle-ci peut aussi alimenter de plus petits réseaux de chaleur ou des ZAC, en fonction de la ressource et de la place disponibles.
  • Le solaire thermique : les champs de capteurs permettent d’alimenter des réseaux de chaleur de plus petite taille en fonction de la surface au sol disponible, et des panneaux installés en toiture peuvent aussi alimenter des écoquartiers.
  • La biomasse énergie de grande puissance : construction des chaufferies en périphérie des villes pour faciliter l'approvisionnement.

L’intérêt de recourir à un réseau de chaleur est de mutualiser les investissements, de réaliser des économies d’échelle et d’utiliser les ressources locales.

Les réseaux de chaleur à 50% d’EnR&R bénéficient d’une TVA réduite à 5,5%. De plus, le raccordement d’un bâtiment neuf à un réseau de chaleur vertueux permet de respecter certains indicateurs de la Réglementation environnementale RE2020.

Le décret tertiaire prévoit une réduction des consommations de 40% à 2030, de 50% à 2040 et de 60% en 2050. Depuis 2010, se raccorder à un réseau de chaleur permet une réduction de 23% des consommations. Ainsi, pour arriver aux objectifs de 2030 défini par le décret tertiaire, il restera seulement 17% de réduction des consommations à réaliser.

Densifier, étendre ou créer ?

Le SRCAE définit par ordre de priorité :

  • La densification du réseau existant
    Le raccordement des bâtiments existants situés à proximité immédiate des réseaux actuels est la solution la plus facile et la plus économique à mettre en œuvre. Une solution à privilégier pour le remplacement de chaudières d'immeubles arrivant en fin de vie.
  • L'extension d'un réseau existant
    À favoriser pour alimenter des bâtiments situés à moins de 1 000 mètres, dans des zones à forte urbanisation (livraison potentielle de chaleur importante).
  • La création d'un nouveau réseau
    Elle nécessite de lourds investissements et doit être étudiée au cas par cas pour répondre à des besoins de chaleur importants, et peut se faire à l’échelle d’une ou de plusieurs villes.

Un réseau proche de vous ?

Le SRCAE a mené une étude capable de localiser géographiquement les potentiels de développement du chauffage urbain dans la région et de confirmer les marges de manœuvre considérables disponibles pour développer ce mode de chauffage et ainsi permettre le recours massif aux EnR&R.

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prioriser les ENR&R

ENR&R ET ACTION PRIORITAIRES

Que sont les ENR&R ?

Les énergies renouvelables et de récupération sont des formes d'énergie dont la consommation ne diminue pas la ressource à l'échelle humaine. L’intérêt des énergies renouvelables est donc considérable car en plus de proposer une énergie propre, elles permettent également d'alléger la facture énergétique française et de tendre vers une indépendance énergétique. La production d'énergies renouvelables et de récupération peut être largement augmentée au vu des potentiels importants existants dans la région Ile-de-France.

Les actions prioritaires définies par le SRCAE

Le SRCAE a priorisé les actions à mener :

1. Multiplier et étendre les réseaux de chaleur en privilégiant le recours aux énergies renouvelables.
2. Valoriser les énergies de récupération et favoriser la génération de ces énergies en commun sur le territoire (chaleur fatale).
3. Encourager le développement et l'exploitation durable des géothermies.
4. Assurer une utilisation plus cohérente de la biomasse énergie sur le territoire avec des systèmes de dépollution performants.

L’arrivée à échéance du contrat de délégation de service public de réseau de chaleur est, par exemple, une excellente opportunité pour repenser le mix énergétique de son réseau de chaleur et y intégrer une production de chaleur d’origine renouvelable ou de récupération.

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Qu’est-ce que la chaleur fatale ?

La chaleur fatale désigne la chaleur résiduelle issue d'un procédé dont l'objectif principal n'est pas la production de cette chaleur. Elle est considérée comme une énergie n'émettant pas de CO2, puisqu'il s'agit d'une ressource qui est de toute façon produite puis rejetée sans valorisation.

UIOM

UIOM

La chaleur fatale produite par la combustion des déchets dans les usines d'incinération des ordures ménagères (UIOM) existantes représente aujourd'hui près de 28 % de l'approvisionnement des réseaux de chaleur franciliens. L'OBJECTIF : éviter de construire de nouvelles unités d'incinération sur le territoire (comme le stipule le plan Régional de Prévention et Gesitons des Déchets - PRPGD), mais utiliser les 18 unités existantes pour augmenter encore la part de l'énergie récupérée sous forme de chaleur.



Datacenters

Les datacenters, centres de données constitués d'équipements informatiques puissants, sont de très gros consommateurs d'énergie. Par exemple, un datacenter de 10 000 m2 a besoin d'une puissance de raccordement au réseau électrique de 20 MW et consomme autant en électricité qu'une ville moyenne de 50 000 habitants pour refroidir les serveurs informatiques. Il est possible de récupérer les volumes d'air chaud générés par les groupes de production de froid et de les valoriser dans un réseau de chaleur.

Récupération sur eaux usées, eaux non potables et eaux grises

Récupérer la chaleur sur les eaux usées (eau des cuisines, des salles de bain...) ayant une température entre 12 et 20°C est possible grâce à l'installation d'échangeurs thermiques sur les collecteurs du réseau d'assainissement sous voiries. Les eaux usées (chargées en matières polluantes) ou "grises" (comme l'eau des douches peu chargée) d'un bâtiment peuvent faire l'objet d'une récupération directe de chaleur avant leur évacuation dans le réseau d'assainissement.

De plus, il est possible de récupérer de la chaleur sur les réseaux d’eaux non potables de certains villes (fontaines, engins de lavage ou tous les autres usages qui ne nécessitent pas d’eau traitée). Les réseaux étant enterrés, l’eau a une température proche de celle du sol et peut donc être assimilé à de la géothermie horizontale. Il est possible des récupérer des calories sur ce réseau si l’eau a un débit suffisant.

Cette chaleur récupérée permet ensuite de préchauffer ou chauffer l'eau chaude sanitaire du bâtiment avec une pompe à chaleur.

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Qu’est-ce que la géothermie ?

La géothermie ("chaleur de la terre") est une source importante de chaleur renouvelable. Elle récupère la chaleur contenue dans le sous-sol ou dans les nappes d'eau souterraines pour permettre le chauffage des bâtiments et de l’eau chaude sanitaire (ECS). Elle peut être exploitée soit de façon centralisée par le biais de réseaux de chaleur qui distribuent la chaleur produite, soit de façon plus individuelle à l’échelle d’un ou de quelques bâtiments via des pompes à chaleur couplées à des capteurs enterrés.

GEOTHERMIE

Ses avantages

  • Grandes performances énergétiques
  • Stock d'énergie quasiment infini dont l'utilisation est sans impact pour l'environnement
  • Prix de revient avantageux
  • Très faible variation de prix
  • Technique éprouvée, dont le développement est important
  • Énergie indépendante des variations climatiques

Géothermie profonde
avec réseau de chaleur

Le Bassin Parisien est l'un des bassins sédimentaires qui bénéficie de conditions géologiques favorables à l'exploitation de la géothermie. Il comporte 5 grands aquifères dont le Dogger qui s’étend sur plus de 15 000 km² avec des températures variant de 56 à 85°C. Ce réservoir, situé à environ 1 600 mètres de profondeur, assure aujourd’hui le fonctionnement de 46 installations géothermales. Pour exploiter la chaleur du sous-sol, on creuse un premier puit qui va aller rechercher le fluide chaud (entre 60°C et 90°C) à plusieurs centaines de mètres de profondeur. On récupère les calories qu’il transporte, puis on le réinjecte dans un deuxième puit, ce qui permet une utilisation durable de la ressource. La chaleur est ensuite transportée par un réseau de chaleur pour chauffer les bâtiments ou l’eau chaude sanitaire.

Géothermie superficielle sans réseau de chaleur

En plus de sa discrétion et de son faible coût à l’usage, l’avantage principal de la géothermie de surface est de produire du froid (de manière concomitante ou alternée) avec la même installation. Le sol joue alors le rôle de stockage de chaleur intersaisonnier. Même si elle n’atteint pas les niveaux de production de la géothermie profonde, la géothermie superficielle se conçoit à l’échelle d’un quartier (boucle d’eau tempérée) ou même d’un réseau de chaleur, en plus de s’appliquer à un ou quelques bâtiments. Cette géothermie est de quatre types :

  • GÉOTHERMIE SUR SONDES : elle peut se développer sur la quasi-totalité du territoire, puisqu’elle utilise directement la chaleur du sol à quelques dizaines de mètres de profondeur. Selon la demande d’énergie en surface, on place une ou plusieurs sondes, avec une pompe à chaleur (PAC) qui permet de remonter la température pour la rendre utilisable.
  • GÉOTHERMIE SUR NAPPES : cette technique est analogue à la géothermie profonde, mais on ne descend qu’à quelques dizaines de mètres sous terre. Elle nécessite d’avoir un aquifère au-dessous des bâtiments à chauffer, ainsi qu’une pompe à chaleur pour remonter la température avant injection.
  • GÉOSTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES :certains bâtiments doivent être construits, pour des raisons de portance, sur des fondations – généralement des pieux en bétons. Le principe des fondations thermoactives ou géostructures énergétiques consiste à y intégrer lors de leur fabrication un système de captage (circulation d’un fluide caloporteur dans un réseau de tubes noyés dans les pieux par exemple).
  • MURS ET CORBEILLES GÉOTHERMIQUES :ces technologies permettent de récupérer la chaleur du proche sous-sol par le biais d’échangeurs compacts géothermiques mis en œuvre au moyen de tractopelle sur des profondeurs généralement inférieures à 10 mètres.
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Qu'est ce que le solaire thermique

Le solaire thermique consiste à récupérer la chaleur émise par le soleil sous forme de rayonnement. Indirectement, les capteurs récupèrent également la chaleur de l’air ambiant, et peuvent satisfaire jusqu’à 60% des besoins en ECS. Pour atteindre un taux de couverture optimal, les besoins de chaleur du bâtiment, de l’activité industrielle ou du réseau de chaleur doivent être majoritairement sous forme d’eau chaude, et constants au cours de l’année. L’énergie solaire thermique peut être utilisée directement (pour chauffer l’eau chaude sanitaire et assurer l’appoint de chauffage de certaines structures) ou indirectement (climatisation solaire).

Le solaire thermique est alors pertinent pour les applications suivantes :


BIOMASSE
  • Production d’eau chaude sanitaire pour les logements collectifs à fort taux d’occupation ou qui utilisent une quantité d’eau chaude conséquente, les établissements de tourisme et loisirs (campings, piscines et centres aquatiques notamment), les établissements de santé et médico-sociaux.
  • Fourniture de chaleur pour les procédés industriels (procédés de préchauffage, de séchage et de lavage) ou agricoles (besoins d’eau chaude en élevage laitier et de veaux de boucherie, de chauffage et/ou climatisation de serres agricoles).
  • Chauffage des bâtiments individuels, collectifs et tertiaires, en plus de la production d’ECS : on parle alors de Système Solaire Combiné (SSC).
  • Production de chaleur pour alimenter des réseaux de chaleur de petites tailles.

En s’assurant que certains critères sont respectés (surface au sol ou en toiture suffisante, structure porteuse adéquate et ombrages limités), la technologie présente un vrai potentiel de développement en Ile-de-France.

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Principe

La biomasse désigne la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers. La biomasse énergie désigne la combustion de bois et de biomasse agricole.

Le développement de la biomasse dans les zones denses d’Ile-de-France doit s’envisager avec des installations centralisées en priorité, équipées de systèmes de dépollution et de filtration performants. Le SRCAE a ainsi défini 4 grands enjeux pour développer la biomasse en combustion :


BIOMASSE
  • La mobilisation de la ressource
  • Le développement et le soutien de projets d’installations collectives et individuelles
  • Le respect des contraintes de qualité de l’air
  • L’animation et la sensibilisation du grand public, des élus, des porteurs de projets

Bien que la biomasse énergie soit une énergie renouvelable à développer largement, il est souhaitable qu’elle intervienne en dernier recours face à l’énergie de récupération et aux géothermies.

La biomasse énergie en réseau de chaleur

Elle permet de conjuguer les intérêts environnementaux, sociaux et économiques.
Les meilleurs rendements des chaudières centralisées permettent d’optimiser la quantité de combustible utilisé et de mieux contrôler les émissions de polluants. En Ile-de-France, 93% de la chaleur produite par la combustion de biomasse est injectée dans des réseaux de chaleur ; au total, 33 réseaux de chaleur collectifs ou industriels sont alimentés en biomasse énergie. Il est également possible de mettre en place une cogénération (production de chaleur et d’électricité) à partir de la combustion de biomasse, qui alimente un réseau de chaleur urbain.

La biomasse énergie hors réseau de chaleur

Les chaudières biomasse peuvent également fournir l’énergie d’un ou quelques bâtiments et ne nécessitent pas la présence d’un réseau de chaleur. Leur fonctionnement est entièrement automatique : la livraison du combustible (plaquettes, granulés) est assurée par une société d'approvisionnement. Le silo rempli assure une autonomie d'une à plusieurs semaines.

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Méthanisation

Méthanisation

La méthanisation est une ressource renouvelable en cours de développement qui présente un grand potentiel en Ile-de-France. C’est un processus naturel de dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène. Cette dégradation aboutit à la production de biogaz (valorisé en chaleur via des réseaux de chaleur par exemple, en électricité, ou bien en injection dans des réseaux de gaz) et d’un produit humide riche en matière organique appelé « digestat » (à utiliser comme fertilisant pour l’agriculture).

Peuvent être traités par méthanisation les intrants d’origine suivante :

  • AGRO-INDUSTRIELLE : abattoirs, caves vinicoles, laiteries, fromageries, ou autres industries agro-alimentaires, industries chimiques et pharmaceutiques...
  • AGRICOLE : déjections animales, résidus de récolte (pailles, spathes de maïs),
    eaux de salle de traite…
  • MUNICIPALE : tontes de gazon, fraction fermentescible des ordures ménagères, boues et graisses de station d’épuration, matières de vidange...

La méthanisation est donc à la fois une solution de production d’énergie renouvelable et une solution alternative de traitement des déchets organiques. L’énergie produite par la méthanisation peut donc rentrer dans le mix énergétique d’un réseau de chaleur ou de gaz, mais il faut bien prendre en compte les contraintes particulières de la mise en œuvre d’un tel projet : implantation, espace disponible, partenariats pour la fourniture des intrants...


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pour une
approche territoriale

POUR UNE APPROCHE TERRITORIALE

Villes et territoires durables

La mise en œuvre de la Ville durable constitue un enjeu prioritaire pour améliorer notre qualité de vie et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle met l’accent sur les aspects environnementaux et urbanistiques de la construction de la ville. La ville durable vise le progrès. Le développement doit être économe en ressources, en espace, en énergie, en matériaux… Aussi, des réflexions transversales, des conduites intercommunales, des synergies sont nécessaires entre toutes les parties prenantes, acteurs publics et privés, pour contribuer à avoir une vision partagée et cohérente de l’avenir du territoire. Les collectivités territoriales sont les acteurs fondamentaux dans l’application d’une démarche de développement durable. Elles font face à la nécessité d’agir pour le bien être de tous les citoyens et entreprennent pour cela de nombreuses démarches, allant du diagnostic
de sites à la formalisation de plans d’actions, en passant par la mise en place
de systèmes de management environnemental en interne. Bien souvent, ces dispositifs interagissent entre eux et sont portés par une dynamique globale. D’autres démarches et outils, à destination des entreprises, des zones d’activités ou des particuliers suivent aussi cette évolution. Depuis 10 ans, le cadre législatif a donné une impulsion aux collectivités avec le plan « Ville durable » et ses programmes sur les écoquartiers, la revitalisation des centres-bourgs ou la nature en ville. Depuis 2010, la loi Grenelle 2 incite également les collectivités à s’impliquer dans des projets de territoires existants, tels que les Agenda 21, et rend aussi obligatoire plusieurs démarches, comme les Plans Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) pour les collectivités de plus de 50 000 habitants, ou les Schémas Régionaux Climat Air Energie.

Outils et aides

La Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME vous accompagne dans la mise en œuvre de vos politiques environnementales et vous propose des outils et des démarches de long terme :

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l’ADEME, en bref

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Elle met ses capacités d'expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale. L’Agence aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants :

L'ADEME est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des territoires, de la Transition énergétique et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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